Les causes de l'émigration irlandaise tout au long du XIXème siècle
A l'aide de la fiche en téléchargement, comprendre l'émigration irlandaise
Un partage inégal des terres, entre les tenanciers irlandais et les propriétaires anglo-irlandais
L'agriculture irlandaise peut-elle nourrir les Irlandais ?
« ...les produits agricoles de l'Irlande semblent ne plus suffire au soutien de la population ? Ce n'est pas que ce pays ne fournisse d'aliments pour 8 millions d'êtres humains. Bien loin de là, nul n'ignore que cette fertile contrée nourrirait sans peine 25 millions d'habitants. Pourquoi donc, le tiers de ce nombre y vit-il misérable ? Parce qu'avant de demander au sol et à ses produits ce qu'il leur faut pour exister, les Irlandais ont à y prendre d'abord ce qu'il leur faut pour payer leurs fermages aux propriétaires dont ils tiennent leurs possessions. Et ceci explique pourquoi [...] 8 millions trouvent à peine leur vie dans la culture des plus grossières pommes de terre. Si ces 8 millions d'Irlandais voulaient se nourrir de blé, rien ne serait plus facile ; car la terre leur en fournirait bien au delà de leurs besoins; mais alors ils ne pourraient payer leur dette aux propriétaires du sol »
Gustave de Beaumont, L'Irlande, sociale, politique, et religieuse, deux volumes, 1839-42. L'auteur est un libéral, un ami de Tocqueville, il fait un long séjour en Irlande en revenant d'un voyage aux Etats-Unis avec son ami.
La famine de la pomme de terre
Lettre ouverte dénonçant la misère et l'insuffisance des secours
Lettre au directeur du journal le 8 octobre, 1846. Hier matin, en allant chercher de la bouillie de maïs à l'hospice des pauvres, accompagné de mes trois enfants affamés, j'ai découvert avec émoi, alignés des deux côtés de la route, la police et l'infanterie, baïonnette au canon, les sacoches remplies de balles et de poudre. Prêtes à nous abattre, nous pauvres victimes de la faim. Dieu du ciel ! C'est ce que nous envoie Lord Russel (premier ministre britannique libéral) à la place de commissionnaires chargés de contrôler des dépôts pleins de grains et de farines pour soulager les pauvres ? Il ne fait pas mieux que Sir Robert Peel (premier ministre conservateur). [...] Si le diable, lui-même, tenait les rênes du gouvernement de sa majesté britannique, il ne donnerait pas de pire nourriture à ses sujets que de la poudre et des balles. Très respectueusement, Un indigent |
La poursuite de l'émigration et ses conséquences
Le déclin démographique de l'Irlande
